Traité constitutionnel
 
 

Un vote de classe

Repris de Rouge, hebdomadaire de la LCR, un rappel chiffré de la nature du NON français au traité constitutionnel. Pas inutile, à l'heure où la presse "Ouiste" continue sur sa lancée (voir l'article de F. Lordon, La procession des fulminants) et où, ici, certains voient le patronat nulle part et l'extrême-droite partout… "bonnes raisons" paradoxales pour s'allier avec le premier contre la seconde.

Quatre jours après la victoire du « non », un des faits essentiels est qu’on a assisté à un véritable vote de classe. Ces chiffres sont issus de deux sondages effectués à la sortie des urnes. Et le nombre de personnes interrogées, qui est très au-dessus des quotats habituels (5216 et 3355), permet de tirer des conclusions significatives.

Dans le premier sondages, ont voté pour le « non » :
71 % des travailleurs en intérim,
69 % des travailleurs en CDD,
58 % des travailleurs en CDI.

Ce qui est confirmé par l’analyse du vote en fonction des revenus mensuels du foyer :
66 % des ménages dont le revenu ne dépasse pas 1 500 euros,
55 % des ménages dont le revenu est entre 1 500 et 3 000 euros,
40 % des ménages dont le revenu est entre 3 000 et 4 500 euros,
26 % d des ménages dont le revenu est supérieur à 4 500 euros.

Le deuxième sondage vient conforter les premiers chiffres :
78 % des ouvriers ont voté « non »,
67 % des employés,
70 % des agriculteurs,
71 % des chômeurs,
64 % des salariés du public et 56 % de ceux du privé.